Le syndrome pré-menstruel (SPM) et trouble dysphorique pré-menstruel (TDPM)

Définition, symptômes et différents types

Définition et principaux symptômes

Le syndrome prémenstruel, plus couramment appelé SPM, est constitué de troubles physiques et/ou émotionnels présents en fin de cycle menstruel.

Sa durée reste plus au moins indéterminée puisque chaque femme en souffrant le vit différemment. Cependant on estime qu’il apparait de 2 à 15 jours avant les règles.

Il touche environ 40% des femmes.
10% d’entre elles subissent une vraie altération de leur vie quotidienne.

Qu’est ce que le SPM exactement ?

Le SPM est dû à la chute hormonale des œstrogènes et de la progestérone présents durant la seconde partie du cycle menstruel, lors de la phase lutéale. Les douleurs ou troubles émotionnels qui le caractérisent s’arrêtent en général au début des règles.

Chaque femme étant unique, cette chute hormonale cyclique n’engendre pas systématiquement un ou des symptômes du syndrome prémenstruel.

De même que d’un mois à l’autre les douleurs peuvent être différentes, il arrive que certaines femmes soient génétiquement plus sensibles au SPM.

Quels en sont ses symptômes ? Le SPM est avant tout une avalanche de douleurs et de manifestations plus ou moins inconfortables et invalidantes pour la femme atteinte mais il se peut qu’elle soit également sujette à des troubles émotionnels.

Donner une liste complète reste difficile puisqu’il existerait plus de 150 symptômes potentiels.

Pour conclure, le syndrome prémenstruel fait partie de la vie de nombreuses femmes aujourd’hui.
La multiplicité des symptômes ressentis en ralentit parfois le diagnostic, évoquant une éventuelle autre pathologie gynécologique qui sera éventuellement recherchée en première intention.

Une fois le type de SPM diagnostiqué par un professionnel sensibilisé, il est possible d’en atténuer les douleurs et symptômes en mettant en place un protocole et/ou traitement adapté

Principaux symptômes

 
– Douleurs du petit bassin, mastose, tension mammaire avec difficulté à porter un soutien-gorge, spasmes et douleurs de l’utérus.

– Rétention d’eau touchant jambes, chevilles, mains et/ou visage avec une prise de poids possible (2 à 3 kg)

– Des troubles digestifs peuvent aussi apparaître comme des ballonnements, des diarrhées, une constipation…

– Egalement, céphalées, acné, jambes lourdes, fringales ou compulsions alimentaires, fatigue, nausées, vomissements, bouffées de chaleurs…

– Des symptômes psychologiques qui peuvent avoir un lien avec la production de la sérotonine. Il a été remarqué que le taux de cette hormone chez la femme souffrant de SPM serait inférieur à la normale ce qui compromettrait son action dans la régulation de l’humeur. Ce manque de sérotonine accentuerait les troubles de l’humeur comme l’anxiété, la colère, l’irritabilité ou même la déprime.

– Un excès de stress, responsable de la production de cortisol, impacterait la sécrétion de progestérone en la réduisant et ainsi déséquilibrerait la balance œstrogène/progestérone si importante dans l’équilibre hormonal.

Les différents types de SPM

Il existe plusieurs types de SPM, qui nécessitent chacun une prise en charge spécifique.

Afin de pouvoir accompagner les femmes de façon optimale, le Dr Guy Abraham a créé une classification simple qui permet  d’identifier les 4 différents types de syndrome prémenstruel.

– Le SPM de type A, comme Anxiété : Irritabilité, troubles de l’humeur.

La cause de ce type de SPM serait une déficience en vitamine B6 qui aurait un impact négatif sur la dégradation des œstrogènes créant une hyperoestrogénie. De plus cet excès d’œstrogènes ainsi qu’une déficience en magnésium réduirait la production de sérotonine créant les symptômes liés aux troubles de l’humeur.

Le SPM de type H comme Hydratation : Gonflement, rétention d’eau.

Les problèmes de gonflement et de rétention d’eau sont aussi un résultat d’une hyperoestrogenie. Le manque de dopamine entrerait en jeu puisqu’elle est censée aider à l’élimination de l’eau et du sel. Autre cause ajoutée, un manque en magnésium et vitamine B6.

– Le SPM de type C comme Cravings (fringales en anglais) : fringales, envies de sucre avec malaise, faiblesse.

Les envies de sucres seraient dûes à des phases d’hypoglycémie avec une plus grande sensibilité des cellules à l’insuline. De même que des carences en chrome, magnésium, vitamine B6 et prostaglandine E1 (acide gras naturel).

– Le SPM de type D comme Dépression : tristesse, envie de pleurer, confusion, voire idées suicidaires.

Dans ce type, contrairement aux 3 autres où l’on retrouve une hyperoestrogénie, nous aurons une hyperprogestéronémie ayant une action dépressive sur le système nerveux central. Une déficience en vitamine B, C et magnésium ainsi qu’une exposition a du plomb peuvent favoriser ce type de SPM.

Il est important de savoir...

Connaitre son type de SPM peut permettre à la femme qui en souffre de mieux comprendre ses réactions corporelles et/ou émotionnelles et ainsi de mieux les appréhender. L’accompagnement par un professionnel permettra, en parallèle, la mise en place d’une prise en charge personnalisée.

Tous ces symptômes entrainent donc des conséquences pour les femmes qui varient en fonction de chaque cas. En effet, le SOPK peut accroitre le risque de syndrome métabolique (surpoids, hypertension, troubles de la glycémie), de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires.

Pour les femmes enceintes, un suivi avec un professionnel est fortement recommandé car le SOPK peut augmenter le risque de fausses couches ou de naissances prématurées.

Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM), une forme spécifique de SPM

Jusqu’à 20% des adolescentes présentent des symptômes évocateurs d’un trouble dysphorique mais elles ne présentent pas forcément de symptômes complets pour le diagnostiquer.

Pour rappel, le SPM est une combinaison de symptômes physiques et/ou psychologiques apparaissant jusqu’à 15 jours avant les règles et se finissant généralement les premiers jours de règles.

Les symptômes communs sont les douleurs mammaires, crampes, troubles digestifs, migraines, fatigue, anxiété, irritabilité ou encore rétention d’eau.

Le trouble dysphorique prémenstruel est une forme plus sévère du SPM comprenant des symptômes psychiatriques survenant durant la dernière semaine de la phase lutéale et s’améliorant au début de la phase folliculaire.

Sont alors observables : humeur dépressive, anxiété, désintérêt pour les activités quotidiennes, agressivité, idées suicidaires et/ou asthénie.

Là encore, cet ensemble de symptômes s’expliquerait par une baisse importante du taux de sérotonine provoquant une vulnérabilité neurobiologique. Certains aliments ou des stimulants comme le café et l’alcool peuvent aggraver les symptômes. Ainsi que des antécédents familiaux de TDPM ou SPM peuvent favoriser son apparition.

Ces symptômes, d’intensité plus importante que ceux d’un SPM, sont très difficiles à vivre pour la femme ou l’adolescente puisque cela interfère avec le travail, les activités scolaires ainsi que les interactions sociales, affectives et familiales.

De fait, l’entourage également impacté par le TDPM se retrouve impuissant face à ces troubles inquiétants voire parfois déstabilisants et ne possède pas forcément les outils nécessaires pour accompagner l’adolescente ou la femme qui en souffre.

La pose d’un diagnostic clair est généralement le début d’une prise en charge adaptée et la découverte d’aides possibles et nécessaires par le biais de plusieurs approches afin d’atténuer les symptômes et retrouver une qualité de vie optimisée.

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